NOTES
Le pluriel « ses lieutenants » est pertinent: la sentence ici rapportée par Ibn Khaldoun l'est aussi par Abulfaradge -voir plus haut.
Pour le témoignage d'Ibn Khaldoun comme déjà pour celui d'Abd Al-Latîf, Matter fournit toute l'information utilisée par Hugo à l'exception d'un détail: le titre de l'ouvrage d'Ibn-Khaldoun, Prolégomènes historiques, qui se trouve en revanche dans le livre de S. de Sacy, utilisé et référencé en note par Matter. Voici le texte de S. de Sacy (ouvrage cité, p. 241-242):
« Le même auteur [Hadj-Khalfa] me fournira un fait fort analogue à ce que l'on raconte de la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie; et ici il ne fait que rapporter les paroles d'Ebn-Khaldoun [même orthographe de ce nom au manuscrit de Hugo, mais Matter écrit Ibn Khaldoun], écrivain du VIII° siècle de l'hégire [...]:
«Ebn-Khaldoun, dans ses Prolégomènes historiques, s'exprime en ces termes: "Mais, quand les Musulmans eurent conquis les provinces de la Perse, et que plusieurs des livres de cette nation furent tombés en leur pouvoir, Saad fils d'Abou-Wakkas écrivit à Omar, pour lui demander la permission de les transporter chez les Musulmans. La réponse d'Omar fut: Jetez-les dans l'eau; car, si ce qu'ils contiennent est capable de diriger (vers la vérité), Dieu nous a dirigés par quelque chose de bien supérieur à cela; si, au contraire, ce qu'ils renferment est propre à égarer, Dieu nous en a préservés. On jeta donc ces livres dans l'eau et dans le feu, et ainsi périrent les sciences des Perses." »